Test du Motorola Razr 60 Ultra : le téléphone pliable qui a tout pour plaire

Test du Motorola Razr 60 Ultra : Revue en deux minutes

Difficile de ne pas être séduit par le Motorola Razr 60 Ultra – une expérience unique que les smartphones classiques ne peuvent égaler. Utiliser l’écran externe comme un véritable mini-smartphone ? Une réussite. Refermer le clapet pour raccrocher ou mettre fin à un défilement compulsif ? Un pur plaisir. Le Razr Ultra transforme tous les autres téléphones en rectangles fades. Certes, il n’est pas parfait, mais il frôle l’excellence.

Et les réticences habituelles ? Appareils photo, solidité, puissance brute en jeu ? Le Motorola Razr 60 Ultra balaye les doutes avec douceur. Ce n’est pas seulement le meilleur Razr jamais conçu : c’est un appareil mobile remarquable à tous points de vue.

Mieux vaut annoncer la couleur d’emblée : le Razr 60 Ultra est plus cher que tous les modèles précédents – y compris la version dorée signée Dolce & Gabbana dans les années 1990. Proposé à partir de 1 299 €, il dépasse de 500 € le tarif du Razr 60 standard. Une différence marquée.

Mais dans cette gamme de prix premium, rares sont les téléphones qui justifient autant leur tarif. Voici pourquoi :

Un superbe écran principal de 7 pouces. C’est l’un des plus grands formats disponibles sur un smartphone pliable hors format tablette. Et il ne se contente pas d’être vaste : nos tests confirment une luminosité impressionnante et des couleurs éclatantes, à la hauteur des promesses de Motorola.

Et ce n’est pas tout. L’écran externe du Razr Ultra ne sert pas uniquement à consulter les notifications. Il s’agit d’un véritable second écran, capable de faire tourner toutes les applications testées. Lumineux, net, fluide – avec un taux de rafraîchissement de 165 Hz. Oui, plus rapide que n’importe quel écran d’iPhone.

Le Razr 60 Ultra intègre enfin une puce digne d’un flagship : le Snapdragon 8 Elite de Qualcomm, déjà performant sur les autres modèles Android haut de gamme.

Cette puissance se traduit par une autonomie excellente. Malgré son design pliant, le Razr Ultra tient facilement une journée complète et surpasse même plusieurs concurrents en laboratoire.

Même les capteurs photo tiennent la route cette année. Testé sous un ciel gris new-yorkais face à l’iPhone 16 Pro et au Galaxy S25 Ultra, le Razr 60 Ultra s’est montré à la hauteur – parfois meilleur, parfois un cran en dessous. Du vrai match photo, comme on les aime.

Envie d’originalité ? Le Razr Ultra mise sur des finitions et des matériaux uniques. Le modèle testé ici est littéralement habillé de bois (issu de sources responsables). Un autre exemplaire, entre les mains d’un confrère de Tom’s Guide, est revêtu d’Alcantara, comme un volant de voiture de sport. Les versions en simili-suède, bien que techniques en plastique, offrent un ressenti haut de gamme.

Chez Samsung et Apple ? Verre ou titane, au mieux. D’ailleurs, cette année, toute la gamme Razr est renforcée par du titane au niveau de la charnière. De quoi enterrer les designs classiques.

Le Razr séduit de plus en plus, et Motorola met en avant les utilisateurs venus de l’iPhone. Après une semaine d’usage, difficile de comprendre pourquoi ces flip phones ne sont pas encore plus présents dans les rues.

La durabilité reste un point sensible. À juste titre. Le Razr Ultra devient le premier pliable à arborer du Gorilla Glass Ceramic sur son écran externe. Et rappelons-le, il embarque aussi du titane. Côté étanchéité, il est certifié IP48 : de quoi survivre à une éclaboussure, mais la poussière reste un adversaire.

Impossible d’affirmer qu’il est infaillible. Le premier modèle testé a montré une anomalie d’écran au bout de 24 heures – un clignotement blanc temporaire, résolu de lui-même quelques jours plus tard.

Remplacé rapidement, le second exemplaire fonctionne parfaitement. Probablement un cas isolé, mais cela rappelle que la fiabilité reste un défi pour les pliables. Cela dit, le mécanisme d’ouverture est particulièrement rassurant, avec un clap net et plaisant à la fermeture.

Le Motorola Razr 60 Ultra 2025 rappelle combien il est rafraîchissant d’utiliser un appareil vraiment différent, pensé pour être plus qu’un écran. Et raccrocher d’un simple geste ? Toujours aussi satisfaisant.

Test du Motorola Razr 60 Ultra : Prix et disponibilité

• 1 299 € pour 512 Go de stockage et 16 Go de RAM

Le Motorola Razr 60 Ultra est le Razr le plus haut de gamme de la marque, proposé à partir de 1 299 €.

Oui, c’est un prix élevé — on se situe sur le terrain du Galaxy S25 Ultra, voire au-delà de l’iPhone 16 Pro Max. Seuls les pliables au format tablette, comme le Galaxy Z Fold 6, affichent un tarif plus élevé.

Mais difficile de nier que ce Razr Ultra en offre plus pour son prix. Le Galaxy Ultra mise sur son stylet. Est-ce vraiment indispensable ? L’iPhone 16 Pro Max apporte… davantage d’iPhone. Les deux possèdent plus de capteurs photo, mais l’écart s’arrête là.

Le Razr, lui, propose un grand écran pliable qui disparaît dans une poche comme par magie, ainsi qu’un écran externe de 4 pouces, plus grand que celui du tout premier iPhone. C’est véritablement deux téléphones en un.

À cela s’ajoute un design aux matériaux et coloris sans équivalent. Le titane brossé et les bleus profonds dominent chez Apple et Samsung ? Chez Motorola, place au bois véritable et au daim façon Alcantara.

• Prix : 5/5

Test du Motorola Razr 60 Ultra : Caractéristiques

Voici enfin un Razr qui assume pleinement son statut haut de gamme, avec peu de concessions. Le Snapdragon 8 Elite assure puissance et efficacité. L’appareil photo rivalise avec ceux des modèles plats (malgré seulement deux objectifs). Même l’autonomie reste solide.

L’espace de stockage à 1 To n’est pas forcément essentiel, surtout quand il est offert en bonus au lancement. La crainte ? Que les promotions ne concernent que ce modèle, en masquant une baisse de prix sur la version 512 Go.

Test du Motorola Razr 60 Ultra : Design

• Excellentes options de matériaux, y compris du bois véritable et de l'Alcantara
• Il y a un nouveau bouton... pour l'IA. Vous pouvez l'ignorer dans la plupart des cas

Visuellement, le Motorola Razr 60 Ultra ressemble beaucoup au Razr Plus 2024. Mais il se distingue par de nouveaux matériaux et des coloris inspirés Pantone : Mountain Trail (véritable bois issu de filières responsables), Rio Red, Cabaret et Scarab (en daim Alcantara).

Aucun autre smartphone ne procure une sensation comparable en main. Le design Razr atteint ici un degré de raffinement inédit.

Tout n’est pas parfait. Un nouveau bouton fait son apparition sur la tranche gauche du Razr 60 Ultra. Et sans surprise… il est lié à l’IA. Il s’agit d’un bouton Moto AI, qu’on ne peut pas reprogrammer. Il ne sert qu’à lancer les fonctions IA de Motorola – ou à ne rien faire.

Soyons justes : il est possible d’y associer la fonction "Pay Attention", une fonctionnalité IA prometteuse de Motorola. On y reviendra dans la partie logicielle. Mais difficile de ne pas tiquer : un bouton entier dédié à l’IA, sans possibilité de le personnaliser.

Surtout que l’IA Gemini de Google s’active déjà via le bouton d’alimentation situé de l’autre côté. Résultat : deux boutons IA opposés sur le même téléphone. Peu pratique.

Côté pliure, pas d’inquiétude à avoir. Elle ne gêne en rien l’usage. À peine visible, elle se fait oublier. Même si elle peut sembler marquée à première vue, l’expérience à l’écran reste fluide. En usage normal, la pliure disparaît tout simplement du champ de vision.

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The Motorola Razr Ultra 2025 in Pantone Scarab

The Motorola Razr Ultra 2025 in Pantone Mountain Trail

The Motorola Razr Ultra 2025 in Pantone Cabaret

• Design : 3/5

Test du Motorola Razr 60 Ultra : Affichage

• Un écran incroyablement grand qui se replie dans un format étonnamment petit
• Le grand écran de couverture est également fantastique

Le Motorola Razr 60 Ultra s’appréhende comme un appareil à deux écrans. L’écran externe, en particulier, transforme l’expérience. Son utilisation fermée, uniquement via la dalle de 4 pouces, est à la fois maligne et agréable. On découvre rapidement de nouvelles manières de l’utiliser : télécommande Roku, GPS de randonnée de poche via AllTrails, ou moniteur Slack discret pour libérer l’espace de travail.

Et cet écran externe de 4 pouces n’est pas seulement utile — il est aussi performant, avec un taux de rafraîchissement allant jusqu’à 165 Hz. Excessif ? Peut-être. Génial ? Assurément.

L’écran intérieur, quant à lui, impressionne. On a affaire à une dalle AMOLED LTPO de 7 pouces, certifiée Dolby Vision. Une diagonale proche des 6,9 pouces du Galaxy S25 Ultra, mais avec un Razr plus fin d’un millimètre et plus léger de 20 grammes.

Lors des tests en labo menés par Future Labs, le Razr 60 Ultra a affiché un spectre colorimétrique plus large que celui du Galaxy S25 Ultra, tout en offrant une luminosité équivalente. Samsung n’ayant toujours pas adopté Dolby Vision, les amateurs de Netflix pourraient y voir un avantage non négligeable en faveur du Razr.

• Affichage : 4/5

Test du Motorola Razr 60 Ultra : Logiciel

• Gestes utiles pour ouvrir la caméra et allumer la torche
• Le générateur d'images d'IA peut être... problématique, produisant des résultats stéréotypés et offensants

D’abord, les bonnes nouvelles : les gestes de navigation de Motorola restent parmi les plus intuitifs du marché. Un simple mouvement du poignet lance l’appareil photo — aucun raccourci n’est plus rapide. Trois secousses, et la lampe torche s’allume. Des gestes adoptés au quotidien par tous les fans de la marque.

Côté intelligence artificielle, Motorola a noué un partenariat avec Perplexity AI. Ce dernier s’est fait connaître pour avoir contourné les règles d’éthique du web en ignorant les fichiers robots.txt de nombreux sites médias, accédant même à des contenus normalement protégés derrière des paywalls. Inutile d’en dire davantage ici.

Moto AI propose tout de même des fonctions intéressantes. La fonctionnalité « Pay Attention » permet d’enregistrer et de résumer de l’audio. Elle peut enregistrer une conversation téléphonique, ou simplement des échanges entre amis.

Quant à « Catch Me Up », elle synthétise les notifications, même si son efficacité s’est révélée inégale, avec des oublis notables de messages et d’alertes importantes.

Un générateur d’images IA est également intégré. Mais les garde-fous semblent très légers. L’outil permet de créer des images de personnages sous copyright ou de visages humains réalistes. Le problème : les résultats générés reproduisent souvent des stéréotypes offensants.

Demander l’image d’une personne d’une nationalité ou d’une ethnie particulière donne parfois un résultat caricatural. Rechercher une « personne qui réussit » ? Résultat : des hommes blancs en costume.

• Logiciel : 2/5

Test du Motorola Razr 60 Ultra : Appareils photo

• Meilleur que prévu, parfois même supérieur à la concurrence
• L'excellent mode macro compense l'absence d'un zoom dédié

Historiquement faibles, les capteurs photo des Razr se hissent enfin à un niveau impressionnant sur le Motorola Razr 60 Ultra. Les deux modules de 50 Mpx offrent une qualité d’image inédite pour un smartphone à clapet.

L’IA joue un rôle clé. Par rapport à l’iPhone 16 Pro, le Razr Ultra limite mieux le bruit et restitue davantage de détails, notamment dans les inscriptions lointaines — même si l’accentuation artificielle se remarque de près. L’ensemble reste flatteur. Ce ne sont pas les meilleurs capteurs du marché, mais la qualité est désormais au rendez-vous. Plus besoin de sacrifier la photo pour le design pliant.

Le mode macro impressionne particulièrement, surclassant même le Pixel 9 Pro dans certaines scènes en basse lumière. Motorola adopte une approche colorimétrique proche de Samsung, avec des clichés « validés par Pantone », où les couleurs vives dominent. Les amateurs de fidélité préféreront l’iPhone, mais pour des photos à partager, ce Razr frappe fort.

Nombreux modes disponibles : Pro, mode caméscope stylé, ou Photo Booth avec le téléphone plié servant de trépied. Une belle polyvalence, notamment pour les selfies via le capteur principal de 50 Mpx et l’écran externe.

• Appareils photo : 3/5

Test du Motorola Razr 60 Ultra : Échantillons des appareils photo

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Test du Motorola Razr 60 Ultra : Performances

• Excellentes performances du Snapdragon 8 Elite
• Des tonnes de RAM, mais un décalage occasionnel dans les moments d'activité intense

Le processeur Snapdragon 8 Elite confirme sa puissance. Le Motorola Razr 60 Ultra affiche des performances solides, aussi bien dans les tests que dans la vie quotidienne.

Les jeux tournent parfaitement. Call of Duty Mobile est fluide avec une manette Xbox connectée, et Vampire Survivors tient la charge malgré de nombreux ennemis à l’écran.

Certains jeux sont même jouables sur l’écran externe : Vampire Survivors et Mighty Doom fonctionnent, mais Call of Duty devient illisible sur ce format.

Les benchmarks placent le Razr 60 Ultra au niveau du OnePlus 13 (également doté du Snapdragon 8 Elite et de 16 Go de RAM), légèrement en dessous du Galaxy S25 (qui utilise une version surcadencée). En pratique, cette différence reste imperceptible.

Seules quelques lenteurs ont été constatées avec certaines fonctions IA dépendantes du cloud ou lors de téléchargements multiples, avec parfois des boutons qui cessent de répondre momentanément.

• Performances : 4/5

Test du Motorola Razr 60 Ultra : Batterie

• Excellente autonomie de la batterie pendant toute la journée
• Chargement plus rapide que la plupart des produits phares de la concurrence

L’autonomie du Motorola Razr 60 Ultra impressionne. Utilisé intensivement pendant une semaine complète, il n’a jamais lâché avant la fin de journée.

Travail, appels vidéo, productivité, photos, jeux dans les transports… peu importe l’usage, le téléphone tient bon jusqu’au coucher.

Lors des tests du Future Lab, il a tenu 18 heures et 30 minutes — à peine cinq minutes de moins que le Galaxy S25 Ultra, pourtant doté d’une batterie plus imposante. La gestion d’énergie de Motorola semble parfaitement optimisée.

La recharge est également rapide : 68 W, bien au-dessus de nombreux concurrents à ce niveau de prix (le Galaxy S25 Ultra plafonne à 45 W). Avec un chargeur Motorola compatible, on atteint presque 100 % en 30 minutes, quand le modèle de Samsung reste autour des 70 % dans le même délai.

• Batterie : 5/5

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Test du Motorola Razr 60 Ultra : A considérer également

Comment nous avons testé le Motorola Razr 60 Ultra

Le Motorola Razr 60 Ultra a été testé pendant une semaine, aussi bien en centre-ville qu’en périphérie. Ce modèle a servi de téléphone principal, avec tous les comptes professionnels installés, mais aussi comme appareil personnel, notamment pour les photos et le gaming.

Le Razr 60 Ultra a été couplé à une Pixel Watch 3 et aux OnePlus Buds Pro 3. Il a également été connecté à une voiture pour évaluer Android Auto, ainsi qu’à une manette Xbox sans fil pour les jeux.

Côté photo, des comparatifs ont été réalisés face à l’iPhone 16 Pro et au Galaxy S25 Ultra. Pour les prises de vue macro, les tests ont été élargis au Pixel 9 Pro.

Le laboratoire Future Labs évalue les smartphones à l’aide d’une combinaison de benchmarks tiers et de tests maison en conditions réelles. Les outils utilisés incluent Geekbench, CrossMark, JetStream, WebXPRT, Mobile XPRT et 3DMark pour les performances. L’édition vidéo est testée avec Adobe Premiere Rush. Les mesures de rendu des couleurs et de luminosité de l’écran sont également prises en compte.

L’autonomie est évaluée avec des tests de décharge propriétaires, identiques pour chaque appareil, afin de déterminer la durée d’utilisation jusqu’à épuisement complet de la batterie.

Premier test en mai 2025